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la page 75, il insère un sonnet, au bas duquel sont ces seules lettres F. B. s. de L.

Mais plusieurs poëtes s’appelaient F. B. Aussi Gobet a-t-il mis en note à la page 462 : « Peut-être François Béroalde, sieur de Verville, contemporain et amateur de sciences comme Palissy. » Cap dit de même sans plus de fondement (page 4) : « Probablement François Béroalde de Verville, » son contemporain, auteur du Moyen de parvenir.

François Béroalde, né le 28 avril 1558, avait cinq ans à l’époque où parut la Recepte véritable. Si précoce qu’on suppose le sieur de Verville, il est peu probable qu’il ait à quatre ans composé des vers pour recommander Palissy au public, et qu’il se soit lui-même appelé « son singulier et parfait ami. » Il vaut mieux sous les initiales F. B. voir François Bauldouyn.

La part de la pose dans les préliminaires du livre est alors considérable. C’est d’abord une Epistre dédicatoire au fils du connétable de Montmorency, chevalier de l’ordre du roi, capitaine de cinquante lances, gouverneur de Paris et de l’Ile-de-France, plus âgé de vingt-six ans. L’auteur lui expose les idées principales de son travail, et s’excuse d’oser, modeste artisan, lui offrir ses services pour la construction d’une forteresse. Car, « s’il a plu à Dieu de lui distribuer de ses dons en l’art de terre, qui voudra prouver qu’il ne soit aussi puissant de lui donner d’entendre quelque chose en l’art militaire, lequel est plus apprins par nature au sens naturel que non pas par pratique ? »

Ensuite c’est une lettre « à Ma trés-chère et hono-