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sur un acte semblable, où fut marraine « Jeanne de Gontaulx de Biron, dame de Brisambourg. »

J’ai nommé Pierre Lamoureux ; il était un des habitués de ce modeste cénacle d’esprits cultivés. C’est à cause de lui que Palissy (p. 55) serait marri de médire des médecins : « Car il y en a en ceste Ville, ajoute-t-il, à qui ie suis grandement tenu, et singulierement à M. l’Amoureux lequel m’a secouru de ses biens et du labeur de son art. »

Gobet écrit : « Il est bien glorieux à ce médecin, dont le nom est d’ailleurs ignoré, d’avoir été un des Mécènes et des amis de Palissy. » Lamoureux cependant n’a pas manqué d’une certaine notoriété. Maire de Saintes au commencement des troubles, il avait livré la ville aux huguenots, comme nous l’avons vu. En 1569, il fut condamné à mort par le parlement de Bordeaux. L’arrêt ne reçut pas d’exécution. Lamoureux aurait dû se tenir tranquille. En 1574, « il eut, dit la France protestante, copiant l’Histoire et vray discours des guerres civiles, de Pierre Brisson, il eut la mauvaise pensée d’écrire à Plassac, gouverneur de Pons, pour lui faire connaître combien il serait facile de surprendre la ville de Saintes. Le valet qui portait sa lettre fut arrêté. Mandé en présence du gouverneur, Lamoureux n’hésita pas à reconnaître son écriture et fut jeté en prison. Après une longue détention, le lieutenant-criminel qui était son beau-frère, le condamna à être pendu. L’arrêt fut exécuté en 1574.

Tels sont quelques-uns des familiers de Bernard Palissy, ceux dont il nous a conservé les noms. À ces