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Gaius, ou mieux peut-être Gay, dont nous avons déjà parlé, serait, d’après Gobet, qui se trompe, l’auteur des deux quatrains signés P. G. et placés en tête de la Déclaration des abus qui n’est pas de Palissy.

On a dit — c’est Faujas de Saint-Fond (p. 674), et après lui les autres — que Samuel Veyrel, le savant apothicaire et archéologue, mettait à la disposition de maître Bernard son cabinet d’objets antiques recueillis à Saintes dans les démolitions du Capitole. C’était assez difficile. Samuel Veyrel n’a publié qu’en 1635, à Bordeaux, chez P. de la Court, son volume in-4o : Indice du cabinet de Samuel Yeyrel, apothicaire à Xaintes, et observations sur diverses médailles. De plus, né en 1575, il ne pouvait guère montrer à Palissy en 1562 des antiquités réunies seulement en 1609 et plus tard. On a donc évidemment confondu le père et le fils. Samuel Veyrel, l’antiquaire saintongeois, avait pour père Samuel Veyrel « maistre apothicaire de la ville de Xaintes, » auquel il succéda. Il est fort à croire que ce Samuel Veyrel faisait partie du petit cercle de l’artiste émailleur.

Pierre Sauxay était encore un des plus fidèles de la société. C’est lui qui mit à la fin de la Recepte véritable les stances dont voici quelques-unes :

Un Architas Tarentin
Fit la colombe volante.
Tu fais en cours argentin
Troupe de poissons nageante.

Le lizard sur le buisson
N’a point vn plus nayf lustre
Que les tiens en ta maison
D’œuure nouveau tout illustre.