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Mard[1] qui appelle Palissy « un paysan de Xaintonge, » ni à l’épithète de « Xaintongeois que lui décerne Venel[2], ou à cette ligne du libraire Fouet en 1636 : « Bernard Palissy, de Xaintes, » ou bien au passage du Théâtre d’agriculture et Ménage des champs dans lequel, d’après la Biographie Saintongeoise, Olivier de Serres, en 1604, le nomme le « paysan de la Saintonge, » phrase que j’y ai inutilement cherchée ; ou bien enfin, aux diverses biographies qui le disent alternativement de Saintes ou d’Agen, quelquefois simultanément comme le Dictionnaire de Bouillet, tous écrivains postérieurs, toutes expressions qui peuvent s’appliquer au long séjour de Bernard en Saintonge et ne décident rien pour l’endroit de sa naissance ; on doit remonter aux sources, s’en rapporter aux livres publiés de son vivant, aux écrivains qui l’ont pu entendre. En voici un. François Grudé, sieur de La Croix du Maine, imprime en 1584, à Paris, chez l’Angelier, sa Bibliothèque françoise où il passe en revue les écrivains. C’est l’année même où le potier professait publiquement à Paris. Il écrit : « Bernard Palissy, natif du diocèse d’Agen, en Aquitaine, inventeur des Rustiques Figulines ou Poteries du Roy et de la Royne sa mère, philosophe naturel et homme d’un esprit naturellement prompt et aigu. Il a écrit quelques traités touchant l’agriculture ou labourage, imprimés l’an 1562, ou environ..... Il florit à Paris, âgé de soixante ans et plus, et fait des leçons de sa science et profession. » Ces paroles, qui

  1. Dans ses Éclaircissements sur les dialogues des Dieux, I, p. 737.
  2. À l’article Chimie de l’Encyclopédie. Paris, 1753.