nouille, la rainette, l’écrevisse, le chancre et une foule de coquillages. C’est un des plus beaux morceaux en ce genre.
Il est un autre plat que j’ai vu au village de Maurac, près de Marennes. Le bord de ce grand plat ovale présente l’ornementation des rustiques : scolopendre, fougères, feuilles de chêne avec glands, puis une grenouille, une salamandre, un gros lézard vert, des coquillages. Ce qu’il y a de singulier, c’est que le fond offre une scène de la Bible : Daniel dans la fosse aux lions. Le buste de Daniel est entouré de sept à huit mufles d’animaux. À part la tête de Daniel, qui est fort bonne, le reste est médiocre de dessin ; l’émail vert est très-beau ; les autres couleurs sont faibles. Est-ce une œuvre de la troisième période, venue de Paris à Marennes ? Ne serait-ce pas un essai de sa troisième manière tentée en Saintonge ? J’opterais assez volontiers pour cette dernière opinion, quoique l’authenticité de la pièce ne me soit pas clairement démontrée. Une partie du rebord été brisée, ce qui rend l’ouvrage encore plus défectueux.
Un autre bassin, à M. le baron de la Villestreux, no 3 du recueil Delange, offre un fond jaune. La couleuvre enroulée au centre est cantonnée de deux poissons, une écrevisse et un lézard vert. Les bords sont décorés de lézards, rainettes, anguilles. Puis, partout des coquilles et des plantes.
Nous ne décrirons pas toutes les pièces de cette série. Elles se ressemblent par quelques endroits. Pour l’œil inattentif, ce sont toujours des couleuvres, des lézards et des coquilles. Mais quelle variété