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et il servit pendant la guerre de 1812-15. Lieutenant au troisième bataillon de la milice d’élite incorporée le 25 mai 1812, il fut promu capitaine le 25 mars de l’année suivante. Ce bataillon dont les quartiers généraux étaient à Berthier avait pour commandant l’honorable James Cuthbert, de Berthier. Il prit part, sous les ordres de Salaberry, au mémorable combat de Châteauguay, le 26 octobre 1813, et à ceux de Plattsburg, du 6 au 11 septembre 1814. Les héritiers de M. Ranvoyzé obtinrent en 1839, une concession de 800 acres de terre en récompense de ses services.

Pendant les deux sessions de la législature auxquelles il assista, il ne chôma guère. Non seulement fut-il très assidu aux séances, mais il prit une part active à la discussion des questions débattues, présenta plusieurs projets de lois, fit partie de divers comités et présida à maintes reprises des comités pléniers de la Chambre. Parmi ses travaux, il en est trois qui intéressent particulièrement la population de la ville et du district des Trois-Rivières.

Le 2 février 1825, il fut membre d’un comité chargé d’étudier un bill relatif à la commune de la seigneurie de la Rivière-du-Loup.

Le 24 janvier 1826, M. Ranvoyzé présenta à la Chambre une pétition du président et des syndics de la commune des Trois-Rivières, « exposant qu’en vertu du statut provincial en date du 8 avril 1801, intitulé « Acte pour mieux régler la Commune appartenante à la Ville de Trois-Rivières, » les pétitionnaires ne pouvaient concéder que cinquante arpents de la dite Commune, outre ceux qui avaient été ci-devant concédés ; qu’actuellement les dits cinquante arpents de terre sont concédés. Que, vu les applications d’un nombre considérable de personnes demandant des terrains en concession, il devient nécessaire et avantageux pour le bien général de cette ville que les président et syndics de la dite Commune soient autorisés à concéder par emplacements n’excédant pas un demi-arpent en superficie chacun, un terrain de la dite Commune d’environ trente mille arpents en superficie, pour continuer les concessions tant du côté nord-ouest que du côté sud-est de la rue Saint-Philippe jusqu’au moulin à vent, afin de la faire aboutir au chemin du Roi et lui donner une sortie, et pareillement