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Kimber, député de la ville des Trois-Rivières, et d’Apolline Berthelet. [1]

Henry Judah avait un frère, Thomas-Storrs Judah, qui fut admis au barreau des Trois-Rivières le 13 décembre 1824. Il mourut à Montréal où il demeurait depuis 1836. Il était âgé de quatre-vingt-dix ans.

Le fils de ce dernier, Frederick-Thomas, né en 1828, aux Trois-Rivières, alla demeurer à Montréal avec sa famille, en 1836, y fit ses études et fut admis au barreau de cette ville le 30 octobre 1848. Il devint plus tard chef de l’étude Judah, Branchaud et Kavanagh. Il fut nommé conseil de la Reine en 1887. À la mort de son oncle Henry, Frederick le remplaça comme commissaire en chef de la tenure seigneuriale.

Frederick-Thomas avait épousé Sarah, fille de John Cains, descendant de sir John Stirling, de Glasgow, Écosse.

Le docteur Dionne racontant la visite à Vallières de Saint-Réal de sir John Beverley Robinson, juge en chef du Haut-Canada, dit qu’il tient cette anecdote de M. Henry Judah qui était l’ami intime du juge en chef du Bas-Canada.[2]. Ils s’étaient en effet bien connus aux Trois-Rivières. De plus, la deuxième femme de Vallières, née Hart, était parente de M. Judah.

À sa mort, la Gazette de Montréal[3] lui consacrait un article dans lequel elle disait qu’il était intéressé dans plusieurs des principales institutions mercantiles et financières, entre autres dans la Banque d’Épargnes de la Cité et du district de Montréal, dont il avait été l’un des fondateurs et le président durant plusieurs années. Sa mort, ajoutait ce journal a causé beaucoup de regrets. Il laisse un nom qui sera toujours regardé comme celui d’un homme d’une grande valeur, intègre et possédant un cœur charitable et généreux.

  1. Voir mon article sur René-Joseph Kimber. Pages trifluviennes, Série A, no 9b.
  2. Voir mes “Juges en chef de la Province de Québec”, p. 89.
  3. 12 février 1883.