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Sous la nouvelle constitution de 1840 des municipalités furent créées et les employés nommés par le gouverneur sous le grand sceau de la province. M. Greive obtint, le 4 décembre 1841, le poste de trésorier de la municipalité du district des Trois-Rivières. M. Greive remplaça, le 12 novembre 1844, M. Charles-Richard Ogden comme représentant de la ville des Trois-Rivières à l’Assemblée législative du Canada. Il était le choix des Canadiens, ayant été mis en nomination par MM. Pierre-Benjamin Dumoulin, Pierre Desfossés et Antoine Polette. Le président de l’élection fut M. James Dickson.

M. Greive n’occupa pas longtemps son siège à la Chambre, mourant aux Trois-Rivières, chez son beau-père, le 2 juin 1845. Il n’était âgé que de quarante-huit ans. Il eut pour successeur à l’Assemblée, M. Denis-Benjamin Viger, élu le 14 juillet suivant.

M. Greive avait servi dans la milice. Entré comme enseigne et paie-maître au premier bataillon des Trois-Rivières le 18 mai 1821, il fut promu lieutenant le 11 octobre 1825. Il continua d’agir en ces qualités jusqu’à l’année 1833, lorsqu’il servait dans le premier bataillon du comté de Saint-Maurice. Son nom disparaît ensuite de la liste des officiers de ce corps. Il leva une compagnie de volontaires aux Trois-Rivières pendant la rébellion. Elle fit du service de novembre 1838 à avril 1839. Elle contenait bon nombre de Canadiens.

La Minerve, du 4 juin, annonçant la mort d’Edward Greive, disait qu’il était universellement regretté et qu’il jouissait à juste titre de l’estime et du respect de tous ceux qui l’avaient connu.

La Quebec Gazette du 5 du même mois faisait part à ses lecteurs du décès de M. Greive et ajoutait :

« The early removal of this most estimable person from the sphere of his public usefulness and the domestic and social circle in which he was so justly beloved, has caused a sensation of deep sorrow and regret in all classes of the community such as seldom follows an individual to the grave with the universality and sincerity which has accompanied the lamented object of this notice to his last earthly abode. Free from all undue party prefudice or partiality, he had through life discharged all his known duties in the manner