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Députés des Trois-Rivières

XX

L’Hon. Joseph-Édouard
Turcotte

(1808 – 1864)


Plusieurs Turcot ou Turcault vinrent s’établir au Canada au dix-septième siècle. L’un d’eux, Abel Turcot, originaire de Mouilleron, (aujourd’hui Mouilleron-en-Pareds, petite patrie du grand Clemenceau), département de la Vendée, fut le premier ancêtre canadien de l’honorable M. Joseph-Édouard Turcotte.

Augustin Turcot, natif de la Sainte-Famille en l’Île d’Orléans, arrière-petit-fils d’Abel Turcot et de Marie Giroux, qui avait épousé Marie-Madeleine Vaillancourt, alla s’établir aux Trois-Rivières. Un des fils de celui-ci, le major Joseph Turcot, qui avait épousé à Batiscan, le 21 novembre 1802, Marguerite Marchildon, alla s’établir à Gentilly. De cette union, Joseph-Édouard Turcotte naquit à cet endroit, le 10 octobre 1808.

Après un cours complet au collège de Nicolet, il prit la soutane qu’il porta trois ans, puis la quitta et fit son droit sous M. Elzéar Bédard, avocat de Québec, auteur putatif des 92 Résolutions.

Dans ses Souvenirs de cinquante ans, Joseph-Guillaume Barthe raconte l’incident suivant survenu en 1828, lors d’une visite de Denis-Benjamin Viger au collège de Nicolet. « En voyant entrer dans notre salle d’études ce frais et pimpant vieillard dont la dignité et la tenue imposaient de soi, la salle entière se leva comme mécaniquement en sa présence et il parcourut l’espace en semant des paroles de bienveillance et d’encouragement aux élèves qui le dévoraient des yeux. Il allait franchir le banc des Philosophes, quand un de ces derniers, Joseph-Édouard Turcotte, qui se faisait déjà pressentir par son aplomb, poussa avec vigueur le cri