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idée c’est que Louis Picotte remplit des fonctions à l’emploi des compagnies de fourrures de l’Ouest, qui demandaient des connaissances assez grandes de la langue française et de la comptabilité. »[1]

Il nous sera permis d’ajouter que les Archives Publiques à Ottawa possèdent un document portant sa signature qui n’est pas, certes, celle d’un ignorant mais bien d’un homme habitué à manier la plume. Il paraphe comme un vrai notaire !

Après avoir passé une vingtaine d’années dans les pays de chasse, Louis Picotte revint à la Rivière-du-Loup avec quelque bien et s’y installa. Le choix de Louis Picotte comme candidat à l’Assemblée se fit sans doute à la suggestion d’Étienne Mayrand, aussi de la Rivière-du-Loup, député sortant de charge et qui connaissait bien Picotte pour avoir voyagé avec lui dans les pays d’en haut.

Louis Picotte mourut à la Rivière-du-Loup et fut inhumé le 8 mai 1847.[2]

Benjamin Sulte dit[3] que Picotte a joué un certain rôle dans la politique de son temps, mais il reste dans le vague et ne donne pas de détails. Voici, d’après les journaux de la Chambre d’assemblée, en quoi consiste ce rôle d’un homme que l’on a voulu faire passer pour un quasi-illettré. Sans être très brillant, il ne fut pas absolument nul, loin de là. Jugeons-en par ce qui suit.

Dès la session de 1820-21, il fit partie de pas moins de six comités de l’Assemblée et l’on sait que, encore aujourd’hui, le gros de l’ouvrage se fait dans les comités permanents et spéciaux. On y examine et discute les questions soumises puis, après mûre délibération, l’on fait rapport à la chambre qui décide en dernier ressort.

Le 19 décembre 1820, M. Picotte fut nommé l’un des membres du comité auquel était référée la requête d’Aaron Hart

  1. Charles Drisard, (pseudonyme du notaire), dans « L’Echo de Saint-Justin » de janvier 1928.
  2. Renseignement fourni par le notaire Richard Lessard, de Sainte-Ursule.
  3. Cité par Malchelosse dans l’article mentionne ci-dessus, p. 4.