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S’est-on jamais arrêté à penser ce que représente une aussi longue période de temps dans l’histoire d’un jeune peuple ? Mort presque centenaire, M. Mayrand avait servi son pays sous quatre souverains : George III, George IV, Guillaume IV et la reine Victoria. Durant cette longue vie, la province de Québec avait été témoin de plusieurs changements constitutionnels. Elle était devenue le Bas-Canada en 1791, avait fait partie de l’Union de 1841 à 1867, et depuis, de la Confédération canadienne. Durant ce quasi-siècle, pas moins de dix-neuf gouverneurs généraux et vingt et un lieutenants-gouverneurs et administrateurs avaient présidé aux destinées du Canada. Dix évêques et archevêques s’étaient succédé sur le siège épiscopal de Québec et plusieurs autres diocèses avaient vu le jour. Et, dans l’ordre matériel, que de changements ! que de progrès réalisés ! L’ouverture d’un grand nombre de routes, l’établissement de la navigation à vapeur, la construction de canaux et de chemins de fer avaient considérablement aidé au développement du commerce et de l’industrie. M. Mayrand avait vu l’introduction du télégraphe électrique, du gaz d’éclairage, des tramways urbains. La population de la province était passée de 90,000 âmes en 1776 à 1,240,000 en 1872.

Cette énumération pourrait être poursuivie presque indéfiniment, mais cela deviendrait fastidieux et pourrait lasser la patience du lecteur ; il faut savoir s’arrêter.

Jean-Baptiste, fils d’Étienne, avait épousé Marie-Louise Lottinville,

Son petit-fils, Hormisdas Mayrand, fut élu par acclamation député de Maskinongé aux Communes en 1903. Il y siégea jusqu’en 1911 lorsqu’il fut défait par M. Adélard Bellemare, de Saint-Paulin. M. Mayrand prit sa revanche en 1917 et siégea jusqu’en 1922, lorsqu’il se retira de la politique active. Il est mort le 4 juillet 1928. Il avait épousé, le 31 janvier 1883, Marie-Anne Milot.