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tout naturellement porté à se magnifier lui-même en exaltant un de ses parents.

En résumé, disons que les assertions de ces deux historiens ne sont pas justifiées par les faits, et qu’ils auraient été mieux inspirés en n’essayant pas de corriger l’erreur de leurs devanciers, sans se garantir une connaissance plus étendue et un examen plus approfondi des documents relatifs à cet important point d’histoire.

Nous ne leur en garderons toutefois pas rancune. Ils nous ont fourni l’occasion de rétablir les faits et de proclamer bien haut la gloire impérissable de M. Dumas, le véritable héros de la Monongahéla.

« La postérité, » dit Chateaubriand dans ses Mémoires d’Outre-tombe, « n’est pas aussi équitable dans ses arrêts qu’on le dit ; il y a des passions, des engouements, des erreurs de distance comme il y a des passions, des erreurs de proximité. » Cette assertion a été, jusqu’ici, applicable à l’histoire de notre héros. Elle ne devra plus l’être à l’avenir.