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pressés par les forces que les Anglois envoient de ce côté là et les barques qu’ils construisent en toute hâte pour croiser dans le lac Ontario. Je ne mets point en doute que Monsieur le Baron Dieskaw qui est chargé de cette opération ne réussisse.

« Personne de la Colonie n’ignore que j’ai offert mes services à Monsieur de Vaudreuil pour une opération aussi importante et que je ne lui aie fait observer que tout Canadien qu’il était il n’auroit pas mes mêmes facilités soit pour rassembler promptement sa milice, soit encore pour la célérité du départ. Je n’ai eu d’autre réponse de lui ; qu’il alloit monter à Montréal. À ce refus je lui ai communiqué Monseigneur, la lettre que vous m’avés fait l’honneur de m’écrire du premier avril, il m’a encore répondu qu’il monteroit à Montréal. Je lui ai cependant dressé le projet de cette expédition en présence de Monsieur le Baron Dieskaw et l’ai déterminé à se servir des Sieurs Péan et Le Mercier pour l’arrangement et la prompte exécution de cette entreprise, ces deux officiers m’aiant donné des fortes preuves de capacité dans mes mouvemens.

« J’ai remis à ce nouveau Gouverneur des mémoires de ce que j’ai fait dans cette Colonie et sur tous les objets les plus intéressants qui exigent beaucoup d’attention pour entretenir l’ordre, la