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dès le début de son administration, se montra prévenu contre la plupart des officiers de la colonie, en commençant par le baron de Longueuil, qui avait gouverné le pays depuis la mort du marquis de La Jonquière. Il accorda ses préférences à trois officiers, MM. Marin, Péan et Le Mercier, qu’il ne cessa de prôner et en faveur desquels il importunait constamment le Ministre de ses instances de grâces et d’honneurs.

« Le départ de Duquesne », dit M. Garneau, « ne causa aucun regret en Canada. Son caractère hautain l’avait empêché de devenir populaire. »

Nous ne pouvons résister à la tentation de reproduire ici la lettre qu’adressait le marquis Duquesne au Ministre, à la date du 15 juillet 1755. L’on y découvre un personnage gonflé d’orgueilleuses prétentions, se complaisant à faire la leçon à M. de Vaudreuil, son successeur, et à lui tracer une ligne de conduite administrative.


« Canada, 15 juillet 1755.

« Monseigneur,

« J’ai l’honneur de vous informer que Monsieur de Vaudreuil est monté à Montréal le 12 du courant pour accélérer les mouvemens qu’il doit faire du côté de Choeguen, qui deviennent toujours plus