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CONCLUSION



En terminant cette rapide esquisse biographique du général Dumas, nous répéterons ce que nous disions en commençant ; c’est que, malgré le rang plutôt modeste qu’il occupa au Canada pendant les dix années qu’il y servit, il ne fut pas l’un des moindres facteurs qui aidèrent à retarder l’inévitable chute de la domination française sur ce continent d’Amérique. Inévitable, disons-nous ; en effet, avec le régime vacillant et corrompu que subissait alors la mère-patrie, un autre dénouement était impossible. Ce même régime ne venait-il pas de faire perdre à la France l’immense et riche empire des Indes ?

Ce fut la suprématie des mers qui donna à l’Angleterre le Canada et les Indes, c’est elle qui a fait de ce pays le plus puissant empire mondial qui ait jamais existé.

« Ce fut la fatuité de Louis XV et celle de la Pompadour, » dit M. Parkman dans l’introduction de Montcalm and Wolfe, « qui rendirent la conquête du Canada possible. S’ils n’eussent pas renversé la politique traditionnelle de la France envers l’Autriche, son ennemie séculaire, et s’ils