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rait faire l’ennemi au-dessus de Québec et à s’opposer à toute descente qu’il pourrait y tenter. Allant, venant, contre-marchant avec ses miliciens, il couvrait tous les points à la fois, et fut d’un grand secours à l’armée de défense.

Durant la nuit du 18 au 19 juillet, des vaisseaux anglais ayant remonté le fleuve, M. Dumas fut envoyé à Sillery avec 600 hommes d’infanterie et de la cavalerie pour les observer.

« Le 21, vingt berges débarquèrent à la pointe aux Trembles, au petit jour ; quelqu’actif que fut M. Dumas, il ne put y arriver assés tôt. Les Anglois enlevèrent environ 200 femmes, filles ou enfants qu’ils me renvoyèrent le lendemain… » [1]

Le 25, M. de Vaudreuil ayant été informé que les Anglais avaient opéré un débarquement à l’anse Saint-Michel, avertit M. Dumas qui laissa M. de Saint-Martin au Cap-Rouge avec 180 hommes et en mena mille jusqu’à Jacques-Cartier pour empêcher l’ennemi de s’y retrancher ; mais celui-ci s’était rembarqué.

Le 3 août, l’ennemi continuant de renforcer son artillerie au camp de la chute Montmorency, M. Dumas y amena la plus grande partie des troupes qu’il avait à Jacques-Cartier, ne laissant que 200 hommes à cet endroit. M. de Bougainville prit

  1. M. de Vaudreuil au ministre, 5 octobre 1759. Archives du Canada, série F, vol. 309.