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L’INSTITUT DE FRANCE
ET
LES ANCIENNES ACADÉMIES[1]

On n’a jamais étudié l’histoire administrative et judiciaire de la France depuis cent ans, sans remarquer qu’un certain nombre d’institutions antérieures à 1789, supprimées dans les premiers temps de la Révolution, ont reparu sous le Consulat et sous l’Empire, et qu’elles se sont maintenues jusqu’ici, non sans être discutées ou modifiées, mais sans avoir subi de transformations radicales. On l’a signalé pour le Conseil d’État, pour les préfets, pour les administrations des contributions directes et indirectes, pour les cours d’appel, dans lesquels on retrouve, avec des différences plus ou moins importantes, le Conseil d’État d’avant 1789, les intendants des généralités, les cadres des anciennes régies financières et les Parlements.

  1. Cette étude a été lue, en grande partie, devant l’Institut dans sa séance trimestrielle du 3 avril 1889. Elle se rattache à la publication d’une Collection des lois, statuts et règlements concernant les anciennes Académies et l’Institut de France, depuis 1635 jusqu’à 1880, dont la commission administrative centrale nous a fait l’honneur de nous charger.