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l’an XI, il n’avait pas distingué entre ceux de ses confrères qui le servaient fidèlement et ceux dont l’opposition énergique lui avait créé des difficultés et dont les idées l’inquiétaient. Il avait replacé dans les nouvelles classes tous les membres qui appartenaient aux classes de l’an III, même les idéologues. Il avait fait plus ; il avait augmenté le nombre des membres de l’Institut pour pouvoir y faire rentrer un plus grand nombre des membres des anciennes Académies. Le gouvernement de la Restauration, aggravant les conséquences de la loi du 12 janvier 1816, exclut onze membres de l’Académie française, cinq membres de l’Académie des inscriptions et belles-lettres, un de l’Académie des sciences, deux de l’Académie des beaux-arts. Lakanal, Grégoire et David étaient au nombre des exclus. Se sont-ils souvenus alors de la destruction des anciennes Académies ?

L’ordonnance de 1816 laissait subsister la suppression de la classe des sciences morales et politiques. La fusion de l’œuvre de Louis XIII et de Louis XIV avec celle de la Convention n’a été complétée que par l’ordonnance royale du 26 octobre 1832, rendue sur la proposition de M. Guizot, qui a rétabli l’Académie des sciences morales et politiques.

« Les motifs de cette proposition, disait M. Guizot dans son rapport au Roi, sont puisés dans les principes mêmes du gouvernement de Votre Majesté, de ce gouvernement qui s’appuie sur la raison, et qui veut donner à toutes ses

    qu’associé, soit par des élections nouvelles, soit par les nominations faites dans la réorganisation de l’an XI.

    C’est Bonaparte qui avait succédé à Carnot en l’an VI.