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la langue et de la littérature françaises, — d’histoire et de littérature ancienne, — et des beaux-arts. Mais il a, comme Chaptal, formé des cadres nouveaux, qui reproduisaient les cadres des compagnies antérieures à 1789 ; il a, comme lui, fait disparaître la classe des sciences morales et politiques, par le motif ou sous le prétexte qu’elle ne figurait pas dans les cadres de l’ancien régime ; il a, comme lui, supprimé les sections dans la classe de la langue et de la littérature françaises et dans la classe d’histoire et de littérature ancienne, ce qui était le régime propre de l’Académie française et de l’Académie des inscriptions et belles-lettres ; il a, comme lui, donné aux quatre classes une existence distincte au point de vue de leurs élections et de la marche de leurs travaux, tout en maintenant l’unité de l’Institut ; il a, comme lui, rétabli les secrétaires perpétuels.

Voici comment Chaptal justifiait ces réformes :

« Pour connaître les vices de l’organisation de l’Institut, nous avons comparé ses classes aux anciennes Académies dont la France s’honorait depuis plus d’un siècle et qui étaient devenues le modèle des institutions savantes et littéraires formées successivement dans tous les États de l’Europe.

« Malgré l’imposant assemblage de toutes les connaissances humaines dans l’Institut, nous y avons reconnu des associations forcées entre des sciences presque étrangères l’une à l’autre, des divisions de classes en sections trop multipliées, souvent incohérentes, quelquefois presque ridiculement accolées malgré leur opposition, les re-