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tuts, constate expressément, en rappelant la série des fondations de Louis XIII et de Louis XIV, la préséance donnée aux trois Académies littéraires et scientifiques. Cette tradition s’était si bien conservée parmi les hommes de l’ancien régime, qu’à l’époque où le gouvernement de la Restauration fit, en 1815, le premier projet de réorganisation de l’Institut dont les Cent-jours ont empêché la promulgation, l’Académie française, l’Académie des inscriptions et belles-lettres et l’Académie des sciences devaient seules faire partie de l’Institut. La classe des beaux-arts en était détachée et était remplacée par l’Académie de peinture et de sculpture et par l’Académie d’architecture. On devait en outre rattacher la section de musique au Conservatoire.

Ce serait sortir de notre cadre que de rappeler ici l’origine des Académies, les travaux qu’elles ont produits, les hommes qui les ont illustrées, l’influence qu’elles ont exercée, les transformations par lesquelles elles ont passé. Les ouvrages que nous avons déjà cités, bien d’autres encore, ont accompli cette tâche.

Mais avant de parler de leur suppression, il faut résumer leur organisation et faire voir comment elle pouvait prêter le flanc à la critique.

Les règlements de toutes les Académies, arrêtés au dix-septième siècle ou dans les premières années du dix-huitième, avaient tous été remaniés dans la seconde moitié du dix-huitième siècle, la plupart à la veille de la révolution de 1789. En se modifiant, ces règlements ne s’étaient généralement pas simplifiés.