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fut Kanza dont la renommée égala l’illustre Khindif qui donna son nom à la tribu des Beni-Mondar qui, sous le nom de Kindifides, peuplent le Hedjâz et le Nedjd.

L’Arabie payenne eut quatre sages et ces sages furent des femmes. Elles s’appelaient : Sohr, Amrah, Djoumah et Hind qui, à la guerre se faisait des colliers de nez et d’oreilles d’ennemis.

Les femmes les plus remarquables de l’islamisme furent Aïcha — épouse préférée du prophète qui conseillait d’apprendre des vers aux enfants disant que le rhythme purifiait la langue — et Zobéidah femme de Haroun-al-Rachid qu’elle inspirait pour les affaires de l’État.

Les musulmanes ont une indépendance de caractère que la plupart des françaises ne possèdent pas. Tout l’assujettissement moral qu’on dénomme chez nous le devoir, leur est inconnu. N’ayant pas leur sensibilité développée outre mesure par les romans et la religion, elles ne connaissent pas ces élans de