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Ce que les Femmes Arabes disent de l’Amour




Si un adorateur demande : — Raïra, veux-tu m’aimer ?

— Macache ! (non) répond la Houris.

L’a-t-elle expérimenté avant de naître, toujours est-il, que la femme arabe paraît n’avoir jamais ignoré qu’aimer c’est souffrir ! Mais si elle redoute d’aimer, elle souhaite ardemment d’être aimée et personne mieux qu’elle, ne possède l’art de séduire et d’ensorceler.

Pendant que les orgies ont lieu, dans les rues de la Kasbah à Alger ; des maisons prisons qui bordent ces rues, où vivent cloîtrées, murées les femmes arabes, montent dans l’ether comme des nuages d’encens, leurs rêves… leurs aspirations vers l’amour !…

Ces mauresques vendues comme des animaux, ces femmes forcées de subir la polygamie, sont des chercheuses d’idéal !