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prenait entre ses jambes un beau chérubin de deux ans, l’enfant de sa rivale, et l’égorgeait comme un chevreau.

Ordinairement, ces marâtres des fils et des filles du même père, agissent discrètement, et si on les soupçonne, personne ne peut les convaincre d’avoir estropié ou aveuglé l’enfant de leur rivale.

La polygamie aide-t-elle au moins à peupler l’immense territoire de l’Algérie ?

Non, car au lieu d’augmenter, la polygamie diminue le nombre des naissances. Les familles musulmanes nombreuses n’existent pas et malgré tous ses désirs de paternité, l’homme n’a avec ses quatre femmes, pas plus d’enfants que l’Européen avec une seule.

Deux raisons qui s’enchaînent, concourent à restreindre la reproduction de l’espèce : l’excès de bestialité de l’homme polygame et la stérilité de la femme due aux abus et à l’atrophiement dont elle a été victime dans son enfance.

La polygamie n’étant pas consentie par la femme et ne valant ni au point de vue indivi-