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tion sa chère colonie et à l’enserrer dans des rouages administratifs inutiles, afin de faciliter de tondre les Arabes. On les tond ras ; si l’on pouvait tirer profit de leur peau, on les scalperait, tant sont mauvais les vainqueurs pour les êtres sous leur joug.

Dès qu’on ne peut pas rétrograder, réformer en Algérie le corps électoral pour le diminuer en excluant les juifs, on sera bien forcé d’étendre aux Arabes les droits civiques. Ainsi, on pacifiera la colonie et l’on obligera fonctionnaires et politiciens, qui ne sont préoccupés que d’une poignée d’individus à s’intéresser à la grosse majorité de la population.

Les Arabes francisés auront leur liberté garantie ; ils ne seront plus menacés de la matraque, du silos, du dépouillement de leurs biens et de l’exil.

Actuellement, ils ne peuvent voyager pour leurs affaires, ni aller embrasser père et mère mourants, sans l’agrément de l’autorité.

J’ai vu une musulmane perdre un important procès, parce qu’elle n’avait pu obtenir