industries, elle fait parader dans les fêtes leurs grands chefs ; seulement, son goût pour la tradition l’empêche de ne rien changer à leurs habitudes. Son intérêt propre lui défend de songer qu’ils pourraient marcher sans lisière.
Les Arabes sont pour ces amateurs de curiosités, des jolis bibelots qu’il ne faut point remuer ; la francisation leur semble une horreur qui détruirait le pittoresque algérien.
Cette arabophilie d’artiste est fort appréciée ; aussi, colons et travailleurs ont beau demander que l’Algérie devienne hospitalière aux Français-Arabes ses propriétaires, comme elle l’est aux Italiens, Espagnols, Maltais, Anglais, Allemands, qui leur parlent en maîtres et obtiennent de préférence à eux, emplois et travaux d’État.
Les journaux porte-voix de la colonie ont beau clamer : « Nous voulons vivre libres sans tuteur et sans maître ! »
La mère-patrie, avec la cruauté d’une marâtre, continue à soumettre à des lois d’excep-