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en violant les enfants, en faisant abus des femmes qu’ils peuvent séquestrer par troupe elle ouvre ses bras maternels aux étrangers ! Les étrangers sucent son sein et quand ils sont régénérés, ils retournent dépenser en leur pays la fortune acquise ; tandis que les musulmans meurent de faim.

La République peut-elle conserver à sa porte sans le mettre en valeur, un riche et merveilleux pays dans le seul but d’occuper une armée de fonctionnaires à pousser à dégénérer une race de quatre millions d’individus ?

Le lecteur qui m’a suivi regardant avec commisération la femme arabe instinctivement idéaliste livrée à une bestialité sauvage, et le musulman dont les plaies saignantes sont sans cesse avivées par les vautours dont il est la proie, est forcé de conclure que pour réaliser l’unité française en Algérie, pour fusionner les deux races, une loi commune régissant à la fois français et arabes, est nécessaire.