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femmes. Ce fut donc Sadia qui demanda et obtint le divorce.

Croit-on que pour cela le caïd ait renoncé à elle ? Non ! Il a toujours l’assiduité de l’amoureux le plus épris.

Si, poussé par sa famille, il plaide pour se faire rendre le prix de la jolie femme qu’il n’a pas, en même temps il sollicite des entrevues. Il obtient des rendez-vous à chacun desquels il souscrit un billet de cinq cents francs.

Sadia adore le caid, les tourments mêmes qu’elle lui inflige par sa coquetterie en sont une preuve.

Mais cette fière et belle Mauresque aime mieux être l’amante, la favorite unique de Mouhamed, que l’épouse d’un polygame.