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comme les marabouts, rendent dans les Zaouïas des oracles. On vient de loin leur demander de résoudre des différends et l’on se soumet aux jugements qu’elles rendent.

Toutes les femmes Touareg savent lire et écrire ; alors que grâce à nous, civilisateurs, les Mauresques d’Alger croupissent dans la plus grande ignorance.

Les femmes qui ont fait le pèlerinage de la Mecque, sont pour le reste de leur vie célèbres dans leur tribu. Seulement, après leur mort, elles n’ont, comme toutes les autres musulmanes, droit, dans le Paradis de Mahomet, qu’à une soixante-douzième partie de mari ; en d’autres termes, un homme a, pour lui seul, soixante-douze houris.

Comment donc Mahomet fera-t-il, quand il n’y a pas même une femme pour chaque homme, pour en donner soixante-douze à chaque Mahométan ? La multiplication des femmes aura donc lieu comme a eu lieu la multiplication des pains ? Sans doute, puisque d’après le Koran, la femme est uniquement