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saine, à l’eau limpide et fraîche, qui donne la colique et la fièvre.

Quel moyen de soulager ou de guérir avons-nous, que les indigènes algériens ne possèdent pas ? C’est d’eux que nous tenons l’application du feu, sur la partie malade de notre individu.

Bien avant que Pasteur n’inocule la rage, bien avant la vaccination de Jenner, ils se sont inoculés la petite vérole pour en atténuer les effets. Ils se font, pour cela, une incision entre le pouce et l’index où ils introduisent le pus d’un bouton de varioleux. Mais ils ne veulent point que ce pus provienne d’une vache ou d’un juif, n’entendant, disent-ils, ni « s’avachir » ni « s’enjuiver » de là, vient leur résistance à la vaccination officielle.

Le Musulman ne se couvre pas seulement d’amulettes quand il est malade, il multiplie les bains maures.

« Le bain est un médecin muet » dit un proverbe arabe.

L’habitant du Sahara qui a la colique ou