Page:Auclert - Les Femmes arabes en Algérie, 1900.pdf/153

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Les mahométanes riches portent comme ceinture une cuirasse en argent, large de vingt centimètres. Avec leurs chaînes de tête et de cou, leurs anneaux de bras et de jambes, elles font entendre en marchant un bruit métallique, une sorte de cliquetis d’épées, de chocs d’éperons, qui feraient prendre ces houris pour des hommes d’armes.

Les bijoux font partie intégrante de l’habillement et sont portés tous les jours par les femmes arabes. Des colliers s’étalent sur leur gorge déformée dès l’enfance, par leur mère qui leur tire les seins pour les allonger jusqu’à la taille.

Leur coiffure est moitié turban et moitié mitre. Un foulard de soie et or entoure la tête sur laquelle étincelle un diadème incrusté de pierreries ; sur le foulard enroulé se rejoignent, soudées par un camée, les chaînes d’or et d’argent qui soutiennent les lourdes et immenses boucles d’oreilles, — sans ces chaînes, l’énorme parure faite de plaques de corail et d’anneaux enchâssés dans l’or ou