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Une plus récente circulaire du garde des sceaux prescrit même aux juges instructeurs et aux officiers de police judiciaire de ne pas faire enlever leur voile aux femmes indigènes quand elles sont dans leurs bureaux.

Cet hommage rendu au Koran favorise les faux et les substitutions de personnes ; c’est ainsi qu’une jeune femme nommée Kéira, put dernièrement passer pour une vieille appelée Kheltoum, chez un notaire d’Orléanville et permettre à un gendre de s’approprier, moyennant cette substitution, une propriété de sa belle-mère.

Les filles de grandes tentes sont voilées à six ans. Vers l’âge de cinq ans, elles ont été tatouées comme d’ailleurs les filles de toutes les conditions. Les mouches, les fleurettes, les petites croix dont on orne leur visage font agréablement ressortir la blancheur de leur peau. Chaque tribu a sa marque spéciale et assigne une place particulière à cette marque, c’est comme un blason qui fait reconnaître au loin ceux qui en sont parés.