Page:Auclert - Les Femmes arabes en Algérie, 1900.pdf/141

Cette page a été validée par deux contributeurs.

la difficulté d’une heure de transition, supprimer l’instruction, enrayer le progrès ? Personne ne songe à cela. Tout le monde n’est d’accord que pour mieux organiser la société, de manière à ce que l’humanité instruite, y trouve la satisfaction de ses besoins.

Il a été émis au Conseil général d’Alger, un vœu en faveur d’un institut professionnel de jeunes musulmanes ; mais les arabophobes, de concert avec les arabes qui siègent dans cette assemblée, ont vu là un détour pris pour ouvrir une école de filles et ils l’ont repoussé.

Les fillettes en sortant de l’école, s’écrient épouvantés les algériens, ne voudraient plus subir la séquestration !…

Or, c’est cette séquestration de la femme qui maintient l’homme sous le joug et en fait une proie facile.

La ville d’Alger, habitée par beaucoup d’indigènes, est donc, par le caprice des ennemis de la fusion des races arabe et française privée d’écoles de filles indigènes.