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l’idée d’instruire une musulmane. Il conseilla de choisir une Kabyle et offrit obligeamment de trouver une enfant intelligente. On devrait l’envoyer faire ses études à Paris ; car, si elle restait à Alger, les arabes n’auraient pas pour elle autant de considération que si elle revenait de France.

On lui faciliterait son instruction. Elle obtiendrait des dispenses, serait reçue officier de santé…

Son exemple qui déciderait d’autres arabes à faire faire des études médicales à leurs filles, pousserait l’État qui fabrique des médecins arabes, auxquels il donne le traitement de médecins de colonisation à agir de même envers les femmes. D’autant que cela lui coûterait moins ; les filles étant tout de suite assimilées tandis qu’il faut quatre ans pour assimiler les garçons.

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Mon départ précipité d’Algérie fit forcément ajourner le projet de faire une musulmane médecin.