Page:Auclert - Les Femmes arabes en Algérie, 1900.pdf/134

Cette page a été validée par deux contributeurs.

guement et enfin m’affirma qu’il n’y avait pas à Alger d’écoles arabes pour les filles.

— Est-ce qu’il n’y en a jamais eu ?

— Si.

— Est-ce qu’il n’y en a pas ailleurs ?

— Si.

Bref, de questions en questions je parvins à connaître le nom d’une ex-directrice des écoles arabes de filles d’Alger ; et à force de marches et de contre marches, l’adresse de sa petite fille qui m’apprit beaucoup de choses ; mais je voulus tout contrôler.

Pour avoir des renseignements précis, exacts, je compulsais dans les bibliothèques les documents officiels, je lus les comptes rendus des Conseils généraux et tout ce qui a trait à l’instruction publique depuis l’annexion. J’appris ainsi, qu’avant le décret en date du 14 Juillet 1850, qui avait organisé l’enseignement musulman et créé dans les villes d’Alger, d’Oran, de Constantine et de Bone une école où les filles arabes recevaient l’enseignement primaire, il existait une école