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fiance, le costume et les mœurs de sa race, se dévouât à soulager les maux des femmes ses compatriotes et coreligionnaires.

Ce but louable, ne pouvant qu’aider à l’affranchissement de la femme arabe, je me mis à la recherche d’une jeune mauresque que son intelligence rendrait apte à profiter des études médicales. Pensant que nulle part, mieux qu’à son école, je pourrais être renseignée sur les dispositions d’une fillette de neuf à dix ans, je m’informais où se trouvaient les écoles arabes de filles.

Plusieurs personnes firent à ma question des réponses prouvant qu’elles ne comprenaient ce que je demandais ; alors, me souvenant des Zaouïa (écoles entretenues par les mosquées) je dirigeais mes pas vers la place du Gouvernement, et j’entrai dans la grande mosquée, si joliment illuminée à la fin du Ramadan par les feux des émeraudes (simples lampions verts) qui la constellent. Le Taleb (savant) auquel je m’adressais parut lui aussi, surpris de ma question. Il réfléchit lon-