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tées, des gâteaux au miel, vraies feuilles de papier dorées, sucrées, transparentes, dont les autorités se délectent.

En manipulant avec méthode la farine d’orge, elles obtiennent des granules qui, cuites à la vapeur d’un consommé de volaille ou de mouton et arrosé largement d’un jus substantiel très épicé, constituent le célèbre couscous.

Le plus souvent, ce couscous, c’est l’homme qui l’apprête, les épouses qui n’ont point de serviteurs pour le préparer ne sachant cuisiner, ou ne devant point être arrachées à leur travail qui serait rémunérateur si, au lieu d’être accompli sans initiation, il était fait avec la méthode que leur inculquerait une instruction rudimentaire.

La femme arabe, dont l’industrie est le tissage, la poterie usuelle, la vannerie, la broderie du cuir, du velours, de la soie et la broderie d’art, réclame pour pouvoir gagner sa vie en travaillant, un certain développement intellectuel. Ce développement l’empêcherait-