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qu’une instruction élémentaire, un enseignement professionnel, les femmes arabes utiliseront le kaolin, elles deviendront des porcelainières émérites et les Algériens n’auront plus la peine de faire venir de France leur vaisselle.

Presque sur tout le territoire algérien les femmes indigènes font mouvoir des milliers de métiers, qui ressemblent à nos anciens métiers de tisserands et sur lesquels elles tissent également la laine, la soie, le poil de chèvre et de chameau, l’alfa et les filaments de palmiers nains.

Avant de tisser, elles commencent par laver la laine, non avec leurs mains, avec leurs pieds, ensuite elles la filent et enfin elles la teignent à l’aide de végétaux qui croissent en Algérie et qui, comme l’indigo, l’asfar et la garance, donnent des couleurs aussi éclatantes que solides.

L’étoffe que l’on tisse est d’autant plus forte, qu’en filant la laine, on y a mêlé plus de poils de chèvre ou de chameau.