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APRÈS LA RÉVOLUTION


Les femmes, qui en donnant dans les salons l’essor aux idées philosophiques avaient préparé la révolution et tant aidé à la faire, furent indignées en se voyant exclues du droit commun et condamnées par les révolutionnaires autocrates à rester dans la société nouvelle des parias.

Puisqu’il n’y avait pas de justice pour elles, il ne devait y en avoir pour personne ?… Et ces dupes de la révolution, ne songèrent plus qu’à devenir des femmes de plaisir ayant pour unique souci de paraître belles ; à leur dissolvant contact, les hommes se déprimèrent, rentrèrent vite sous le joug en se donnant pour maître Bonaparte.

Napoléon sanctionna la servitude féminine que la révolution avait conservée. Lors de la promulgation du Code, les femmes ne furent comprises dans la législation nouvelle, sous le titre générique de français, que dans les chapitres ayant trait à la compression, aux