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LE VOTE DES FEMMES

Dans une Commune des environs de Montpellier, à Cournontéral, le 8 août 1334, l’établissement du Consulat fut mis aux voix et sur 175 votants pour cet établissement, on trouve 37 noms de femmes.

Le suffrage était dans cette commune, réellement universel et de plus obligatoire : Qui n’allait pas voter, payait une amende de cinq sols.

La loy de Beaumont qui confiait aux femmes comme aux hommes, l’administration municipale, fut en vigueur dans des milliers de communes jusqu’à la révolution.

Jusqu’à la révolution, les dames nobles veuves ou célibataires qui possédaient des fiefs, et les communautés de femmes participèrent à l’élection des députés.

« Il arriva donc, dit M. A. Aulard, que des députés de la noblesse et du clergé aux États-Généraux de 1789 durent leur élection à des voix féminines[1]

Les Premiers États-Généraux.

Quand Philippe IV dit le Bel, fut excommunié par Boniface VIII, il voulut faire prendre à la nation tout entière, parti pour lui contre le pape ; et convoqua les représentants du clergé, de la noblesse, du Tiers-État,

  1. A. Aulard, Le Féminisme pendant la Révolution Française (Revue Bleue).