taires et veuves qui ne sont pas mineures quant à leurs biens personnels ».
« Nous vous prions de conférer le droit électoral aux millions de Françaises célibataires : — les filles majeures, les veuves, les divorcées — qui sont maîtresses de leur personne, de leur fortune, de leurs gains afin qu’elles puissent en votant, sauvegarder, dans la commune et dans l’État, leurs intérêts qui sont actuellement laissés à l’abandon. »
Cette pétition circula avec succès dans les milieux les plus divers ; dans les cafés, les marchés, les halles en les galeries de l’exposition de 1900, elle fut couverte de plus de trois mille signatures et déposée par M. Clovis Hugues sur le bureau de la Chambre en 1901.
M. Gautret qui avait signé cette pétition et avait demandé à la déposer ; sournoisement, la transforma en projet de loi, comme il avait déjà transformé en projet de loi notre pétition réclamant la loi des sièges. Il nous écrivit « qu’en agissant ainsi, il avait eu la ferme intention d’aboutir plus vite. » Ne nous plaignons pas, que l’on trouve bonnes nos idées.
Notre pétition et la proposition de loi renvoyées à la commission du suffrage universel, ne sont pas venues à l’ordre du jour.