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LETTRE II.


paul à sénèque, salut.


Ta lettre m’a fait plaisir. J’aurais pu y répondre sur-le-champ, si j’avais eu à ma disposition le jeune homme que je devais charger de ce message. Tu sais, en effet, en quelles circonstances, par quels intermédiaires, à quelles personnes il faut confier certains secrets. Ne m’accuse donc pas, je te prie, de négligence et d’oubli, lorsque je me préoccupe du choix de mon exprès. Tu m’écris que mes Épîtres ont été favorablement accueillies par vous en certain endroit. Je me sens heureux de l’estime d’un homme tel que toi. Tu ne porterais pas ce jugement, toi, critique sévère, orateur habile, maître d’un prince si grand dans le monde, si ce n’était la vérité qui te fît parler. Je te souhaite de longs jours de santé.


LETTRE III.


sénèque à paul, salut.


J’ai mis en ordre les écrits que tu sais, et je les ai rangés suivant les divisions qui leur sont propres. Mon intention est de les lire aussi à l’empereur, et si le sort nous favorise assez pour qu’il y prête une oreille attentive, tu pourras sans doute assister à cette lecture. Sinon je t’indiquerai un autre jour, afin que nous examinions ensemble ce travail. Je pourrais encore ne pas lui montrer ces écrits avant d’en avoir conféré avec toi, en admettant que cette entrevue fût sans danger. Cela te prouve que tu n’es pas mis en oubli. Adieu.