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hâta d’acquiescer. Le jeune médecin le pria d’accepter un petit présent de noces, ajoutant que connaissant sa soif de la science, il le priait de trouver bon que son don fût tout-à-fait littéraire. En conséquence il lui présenta le Dictionnaire des Merveilles de la Nature, en trois volumes, magnifiquement reliés, ouvrage qu’il lui assura avoir été écrit par des philosophes comme lui. Il y ajouta une vingtaine de manuels des différents arts et métiers. Amand, au comble de la joie, se retira avec son trésor, et l’on dit même qu’il alla consulter son français pour savoir si ce n’était pas une édition contrefaite du Dictionnaire des Merveilles de la Nature qu’on lui avait donnée ; ce qu’il y a de certain, c’est qu’il partit le lendemain, avec Saint-Céran, pour Saint-Jean-Port-Joli, où le mariage fut célébré dans l’église paroissiale avec beaucoup de pompe et de solennité.

Ainsi mes lecteurs ne doivent plus avoir aucune inquiétude sur le compte