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quarts d’heure après, ils abattaient leurs voiles et jetaient l’ancre à deux brasses sur un bon fond de sable. Aussitôt que notre héros impatient eut mis pied à terre, il s’achemina immédiatement vers le cap qui pouvait être à une demi-lieue de distance. Capistrau, après avoir placé tout en ordre dans la chaloupe, hâta le pas pour le rejoindre, si bien qu’ils arrivèrent ensemble, après dix minutes de marche, au lieu tant désiré. Il était impossible de parvenir à la caverne de ce côté, sans monter à une hauteur de quatre cents pieds par un sentier rude et tortueux, tracé sur le flanc de la montagne par les voyageurs curieux qui visitent souvent cette curiosité naturelle. Après bien des peines et des sueurs, nos deux aventuriers parvinrent au sommet, presque exténués ; mais l’épuisement physique ne fut rien comparé à la consternation qui s’empara du cœur de notre héros lorsqu’il découvrit qu’il était impossible d’arriver à l’ouverture autrement que par le fleuve et qu’il vit le