néralement nommé dans les campagnes, bas côté, Si la première pièce était dans un état de délabrement complet, la seconde ne lui en cédait en rien ; le plancher en était si mauvais qu’avant d’y entrer notre héros le sonda plusieurs fois avec son pied ; il s’appuya sur une vieille barrique défoncée, qui était dans un coin, et fixant sa compagne d’un air résolu : — Je voudrais savoir si je réussirai dans une grande entreprise que je suis sur le point de commencer.
— Vous allez être satisfait, répondit-elle, en tirant de sa poche un vieux jeu de cartes espagnoles qu’elle étala avec orgueil. Après les avoir fait couper trois fois elle les parcourut lentement, en divisa quelques-unes qu’elle garda dans ses mains :
— Vous êtes marié ? dit-elle.
— Oui.
— Vous avez des enfans ? Voyons, un, deux : attendez que je compte.
— Je n’ai qu’une fille.
— Oui, c’est justement cela.
— Permettez-moi la mère, de vous prier d’en venir au fait immédiatement, dit notre héros, que ce préambule commençait à ennuyer fort.
— J’y viens. Vous cherchez fortune, dit-elle, en regardant l’habit râpé de son interrogateur impatient.
— Oui ; mais pouvez-vous me dire par quels moyens je cherche à y parvenir ?
— Tous les moyens vous sont indifférents, dit la vieille, pourvu que vous réussissiez.