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qu’en 1905 l’association des planteurs hawaïens refusa de renouveler leur contrat et que la presse du Japon fit campagne contre elles. Le ministère des Affaires étrangères révisa les règlements[1] :

Voici ce qu’ont à faire les personnes qui s’occupent de ces émigrants. Elles ne doivent pas les engager à s’expatrier, mais elles doivent simplement les rassembler et leur donner des explications sur le voyage à entreprendre, faire des démarches pour eux à la préfecture, les conduire au port d’embarquement, leur trouver des auberges, préparer la visite sanitaire et l’embarquement, tenir des registres qui indiquent les départs aux Hawaï et les retours des Hawaï, ainsi que le nombre des morts. Soumettre ces registres au gouverneur.

Les personnes qui s’occupent des émigrants japonais n’auront plus à verser une somme de garantie. Le prélèvement de 10 yen, au lieu de 20, par émigrant, sera donc suffisant. Elles n’auront pas à s’occuper des émigrants qui, rentrés des Hawaï, désirent y retourner, ni des émigrants qui partent avec un contrat signé. L’émigrant, au lieu de 100 yen d’argent de poche, n’aura plus besoin de partir qu’avec 20 yen, somme suffisante pour qu’on l’admette aux Hawaï. Tous ceux qui s’en vont devront être de véritables cultivateurs. Aux Hawaï, désormais, les compagnies d’émigration japonaises cesseront d’avoir des représentants chargés de protéger les émigrants pendant dix ans : car depuis vingt-cinq ans l’émigration japonaise a donné ses preuves de vitalité, et la

  1. Je résume deux articles parus dans le Tôkyô Keizai Zasshi, le août et le 9 septembre 1906, sur La Réforme des règlements concernant l’émigration japonaise aux Hawaï et les avertissements de la Préfecture de police, et Les Raisons de réformer ces règlements.