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2° Préservation des intérêts communs de toutes les puissances en Chine en assurant l’indépendance et l’intégrité de l’empire chinois et le principe de facilités égales pour le commerce et l’industrie de toutes les puissances en Chine ;

3° Maintien des droits territoriaux des hautes parties contractantes dans les régions de l’Asie orientale et de l’Inde et défense de leurs intérêts spéciaux dans lesdites régions.

Et voici les commentaires de lord Lansdowne dans sa lettre à sir Ch. Hardinge :

J’appelle spécialement votre attention sur la rédaction de l’article qui établit distinctement que c’est seulement dans le cas d’une attaque non provoquée contre l’une des parties contractantes par une ou plusieurs autres puissances et quand cette partie défend ses droits territoriaux et ses intérêts spéciaux contre une action agressive que l’autre partie est tenue de venir à son aide.

Une agression contre le Japon par les États-Unis n’est guère probable, et l’émigration des Japonais aux Hawaï et aux États-Unis, la rivalité du Japon et de l’Amérique dans le Pacifique ne font pas partie des intérêts territoriaux et des intérêts spéciaux dans les régions de l’Asie orientale et de l’Inde, que l’Angleterre et le Japon ont convenu de défendre contre une agression non provoquée : leur traité d’alliance ne s’applique qu’au continent asiatique.

Quoique son traité ne l’implique pas dans le conflit, l’Angleterre y est intéressée : « avec le Japon, ses relations sont des plus amicales ; avec l’Amérique elle a en commun non seulement des sympathies de race mais aussi une certaine perplexité[1] ». Aussi la diplo-

  1. Spectator, 13 juillet 1907.