Page:Aubert - Américains et Japonais, 1908.pdf/363

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

l’ont augmentée de 4 666 358 000 francs. La nationalisation des chemins de fer, pour laquelle est prévue une dépense de 4 280 000 000 de francs, et les grands travaux, dont les plans ont été approuvés, porteront prochainement cette dette à 7 680 000 000. Dans les prévisions des budgets pour les exercices 1906-1907 et 1907-1908, au chapitre recettes étaient portées de grosses sommes, à obtenir par des emprunts intérieurs. Afin de subvenir aux dépenses de la campagne, le ministre fit voter par la Diète en 1904, puis en 1905 deux lois qui relevaient successivement le taux des impôts. Ces lois devaient cesser d’être appliquées le dernier jour de l’année qui suivrait le rétablissement de la paix ; mais les représentants de la nation furent obligés en 1906 d’en voter le maintien indéfini, pour assurer les intérêts et l’amortissement de la Dette publique. Et même il fallut créer quelques nouveaux impôts. L’augmentation successive de leurs taux fait peser sur la population une nouvelle charge annuelle de 387 millions. 281 600 000 francs sont consacrés au service des dettes contractées en raison de la campagne et qui doivent être amorties en trente ans : Déjà 92 160 000 francs sont nécessaires pour amortir les dettes précédentes et il faudra bientôt assurer le service de nouveaux emprunts. Les budgets sont difficiles à établir : des ressources extraordinaires (reliquat de comptes de guerre, indemnité pour les prisonniers russes, emprunts, etc.) servant à couvrir des dépenses qui ne pourront être supprimées les années suivantes (programme militaire et naval), le déficit est à prévoir. Est-ce ce moment de liquidation que le Japon va choisir pour se lancer dans une guerre où il n’aura plus à compter sur le marché anglais, où l’appui financier de