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III

Quelles raisons a donc le Japon de céder temporairement ?

De Tôkyô, le comte Hayashi, ministre des Affaires étrangères, contredit officiellement, le 7 novembre 1907, « les faux rapports destinés à exciter les deux pays et a les brouiller… En dépit d’affirmations contraires, le peuple japonais envisage la situation avec confiance. Il est vrai qu’au temps des troubles de San Francisco, notre peuple blessé éprouva du ressentiment, mais il savait que l’hostilité en Amérique était locale et temporaire, et il conserva, même en ces jours d’épreuves, sa confiance dans la droiture et la justice des Américains. Présentement, la situation au Japon est plus calme que jamais[1] ».

  1. Quelles ont été les raisons du rappel du vicomte Aoki, ambassadeur à Washington, en décembre 1907 ? Au Japon, il était impopulaire. On l’accusait de n’avoir pas su prévenir en Amérique les mouvements antijaponais, de s’être trop tenu sur la réserve, de n’avoir pas obtenu le droit de neutralisation promis pourtant aux Japonais par le président Roosevelten 1906, enfin de n’être pas persona grata à Washington. L’occasion de son rappel a-t-elle été, comme on l’a dit, deux promesses qu’il aurait faites, de sa propre initiative, au gouvernement de Washington : adhésion