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est en régression, depuis qu’elle est entrée en contact avec les Blancs, vont prendre une grande valeur. Il est certain que, dès maintenant, les Japonais s’occupent des problèmes de navigation transpacifique et des changements qu’y apportera l’ouverture du canal de Panama : ils portent un intérêt très vif à Tahiti[1].

Au total, sur toutes les terres insulaires du Pacifique que coupent ou que côtoient les deux lignes obliques de navigation, — américaine, du nord-est au sud-ouest, japonaise du nord-ouest au sud-est, — partout où ces deux lignes se croiseront, aux Hawaï comme dans les îles polynésiennes, l’impérieux besoin où les Japonais et les Américains sont de trouver des reposoirs à leur essor transpacifique attisera leur rivalité.

  1. En Nouvelle-Calédonie, la Compagnie du nickel importa, il y a quelques années, un millier de travailleurs japonais. Ils se fâchèrent avec la Compagnie, se mirent à errer dans l’île, puis retournèrent à l’exploitation du nickel. La Compagnie qui emploie actuellement 300 ou 400 Japonais veut en importer de nouveaux. C’est la meilleure main-d’œuvre qu’elle puisse se procurer dans le Pacifique.