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parle espagnol dans l’Amérique du Sud et c’est là un inconvénient pour les Japonais. Il faut attribuer à leur ignorance de la langue les difficultés qui se sont élevées naguère entre nos émigrants et les Péruviens. En admettant que ce soit chose difficile pour les travailleurs d’apprendre l’espagnol, il faudrait au moins que les inspecteurs le sussent un peu[1]. »

Aux commerçants, on recommande de bien faire attention que les droits de douane dans l’Amérique du Sud sont fort élevés : « Les marchandises sont taxées d’après leur prix de revient. Il faut bien distinguer le poids de la boîte et le poids des marchandises. De plus, sur certaines marchandises, on prélève des droits d’après la longueur évaluée en centimètres : aussi doit-on l’indiquer en espagnol sur les caisses… Il convient d’envoyer quelqu’un de sûr en Amérique du Sud et qui sache l’espagnol. Il convient d’emballer les marchandises de telle sorte que l’humidité ne les dégrade pas. Dans les lettres, les prospectus, les listes de prix, employer, l’espagnol. Adopter, comme les Français, les Anglais, les Allemands, la méthode des paiements à longues échéances ; fabriquer des marchandises qui puissent convenir aux habitants de ces pays[2]. »

C’est au Pérou que sont allés les premiers émigrants :

  1. Osaka Shimpo. Les nouveaux Territoires de l’Amérique du Sud, 15 mars 1907.
  2. Tôkyô Keizai Zasshi, 9 février 1907. Les Émigrants pour l’Amérique du Sud et les marchandises japonaises.